« Il y a ce que je suis » n'est pas simplement un livre, c'est une porte ouverte sur un monde souvent méconnu, celui des enfants placés. Malik Soarès, avec sincérité, nous livre son histoire, celle d'un enfant ballotté de foyers en familles d'accueil, en quête d'identité et de stabilité.

Ce témoignage, co-écrit avec Maria Poblete, est d'une force rare, Malik nous invite à partager son quotidien, ses doutes, ses colères, mais aussi ses moments de joie et d'espoir. Il nous raconte les difficultés de grandir sans repères, de construire son identité quand on se sent rejeté, de trouver sa place dans une société qui ne comprend pas toujours.

Ce qui me touche dans ce livre, c'est l'authenticité de la voix de Malik. Il ne cherche pas à apitoyer, mais simplement à témoigner, à partager son expérience pour que d'autres puissent comprendre. Il nous parle de ses rencontres, de ceux qui l'ont aidé à avancer, de ceux qui l'ont blessé, mais aussi de sa passion pour la musique, qui l'a aidé à se construire et à s'exprimer.

Il nous ouvre les yeux sur une réalité souvent ignorée. Il nous invite à changer notre regard sur les enfants placés, à les voir non pas comme des victimes, mais comme des personnes à part entière, avec leurs forces et leurs faiblesses.

Ce livre, bien que bouleversant, est un témoignage d'espoir sur la force de se construire malgré les épreuves.